La Biélorussie fait face à une vague de contestation sans précédent suite à la réélection contestée de Alexandre Loukachenko en 2020. Une large partie de la population accuse le Président d’avoir manipulé les élections afin de conserver ce poste qu’il occupe depuis la fin de la Guerre Froide. Ces manifestations, en partie soutenues depuis l’étranger, ont donné lieu en 2021 à une répression violente du gouvernement. Des arrestations ont eu lieu dans une dizaine de villes anéantissant la société civile et forçant les opposants à l’exil, en Pologne et Lituanie notamment. Cela n’empêche pas le gouvernement biélorusse de traquer ces exilés : dans le cas de Roman Protassevitch, les services de renseignement biélorusses détournent un avion pour arrêter un journaliste de l’opposition.
A la suite de l’affaire Protassevitch, l’Union Européenne prend des sanctions contre la Biélorussie. En réponse, le pays ouvre sa frontière orientale pour permettre à des migrants afghans et irakiens de pénétrer au sein de l’UE, un moyen de mettre l’Union sous pression. Par ailleurs, la Biélorussie en profite pour relancer sa coopération avec la Russie, coopération qui était jusqu’alors restée à l’arrêt.
Malgré cette situation conflictuelle aux airs de Guerre de Froide, la Biélorussie reste un pays très sûr pour les voyageurs, avec une criminalité faible voire non existante. Il est cependant nécessaire de mener une évaluation des risques et de la situation locale avant tout déplacement sur place puisque le pays reste très instable politiquement, avec une possibilité réelle d’emballement. Par ailleurs, les services de renseignement biélorusses et russes sont omniprésents dans le pays : les entreprises étrangères doivent donc veiller à se faire conseiller pour limiter les risques qui en découlent (vol de données, chantage, espionnage industriel, attaque cyber)