CHINE
La République Populaire de Chine a été le premier épicentre de la pandémie de COVID-19. Celle-ci été rapidement combattue par les autorités de Pékin qui ont pris des mesures draconiennes en instaurant un confinement strict dans la province de Wuhan ou encore en construisant des infrastructures hospitalières d’urgence à proximité des zones les plus touchées. La crédibilité du parti communiste chinois au pouvoir a été éprouvée à travers cette crise. Le régime a prouvé qu’il était en mesure de faire face et est par conséquent sorti renforcé de cette crise sur le plan intérieur. Néanmoins, la méfiance règne entre la Chine et les Occidentaux qui accusent l’Empire du milieu d’avoir tardé à livrer des informations cruciales concernant la maladie et d’avoir falsifié le nombre de décès dû à la pandémie.
Le recours massif aux outils numériques dans le cadre du contrôle social des citoyens chinois pose nombre de questions éthiques. Elles sont certes secondaires dans le cadre d’un séjour dans ce pays pour un étranger mais il est néanmoins nécessaire de redoubler de vigilance. En effet, le régime chinois à parti unique tolère difficilement la critique, nous vous conseillons donc de rester discret et de ne pas partager vos opinions politiques sur place.
Les services chinois disposent de capacités performantes d’espionnage industriel et ne sauraient manquer de faire main basse sur vos informations personnelles et professionnelles. Veillez donc à protéger vos données et vos appareils électroniques.
HONG-KONG
En 1997, la Grande Bretagne rétrocéda Hong Kong à la Chine, comme convenu en 1898, avec pour condition qu’Hong Kong garde son système libéral et capitaliste et préserve de nombreuses libertés démocratiques (liberté d’expression, de rassemblement, de la presse, etc.) jusqu’en 2047. Il s’agissait du principe « un pays, deux systèmes ». Aujourd’hui, la Chine essaye de limiter cette autonomie hongkongaise qu’elle considère comme émanation d’une ingérence étrangère et menace pour son intégrité territoriale.
Dans la « région administrative spéciale » de Hong Kong, de nombreuses manifestations populaires se sont opposées à la mainmise de Pékin et à cette volonté d’attenter aux libertés publiques. En 2014, la révolution des parapluies est née d’un projet de loi visant à restreindre l’élection du chef de l’exécutif à un collège d’électeurs, plutôt favorable à Pékin. Ce projet de loi -avorté- a été regardé comme une immixtion de la Chine dans la politique de Hong Kong. En 2019, une loi d’extradition vers la Chine de Pékin a de nouveau mobilisé les hongkongais, contestant ici encore l’empiètement de la Chine sur l’autonomie de Hong Kong. Ces manifestations ont été marquées par de fortes violences policières et des atteintes inédites aux droits humains (recours abusif de la force).
Concernant la situation sécuritaire, les manifestations se sont essoufflées en fin d’année. La criminalité, quant à elle, n’est que très peu présente à Hong Kong. Néanmoins, le gouvernement chinois témoigne d’une singulière mansuétude à l’égard des triades (mafia chinoise) et plusieurs attaques de celles-ci contre des manifestants hongkongais pro-démocratie ont été recensées.
Leurs exactions ont aussi été redoutées par les occidentaux alors cibles de Pékin. En effet, la Chine accuse les étrangers d’encourager les manifestations pro-démocratie. Elle diffuse des photos « d’agents étrangers » spéculant sur leur ingérence dans la politique sino-hongkongaise. Les membres des triades, particulièrement sensibles à la question de l’ingérence extérieure, peuvent être violents à l’encontre des expatriés ciblés par le gouvernement de Pékin.