CHANGEMENT CLIMATIQUE : la nécessaire anticipation d’un risque multiforme, globalisé et hétérogène

Si le danger représenté par le changement climatique est bien connu pour les populations humaines, le risque pour les entreprises est souvent sous-estimé. Or il devient de plus en plus clair que le changement climatique, en affectant l’ensemble de la planète, en causant des variations de la pluviométrie, des inondations, des sécheresses, des tempêtes et des ouragans plus fréquents et plus intenses, va présenter des risques évidents pour les acteurs économiques, leurs activités, leurs infrastructures et leurs employés.

Dans les régions côtières, les infrastructures et bâtiments sont exposés à des risques de dégradation dues à la montée du niveau de la mer. Cela peut alors entraîner des coûts de réparation et de reconstruction importants pour les gouvernements et les entreprises, ainsi qu'une perte de productivité. 

L'apparition de certaines maladies, en conséquence indirecte du changement climatique et de la chaleur, risque d’entraîner des coûts de santé supplémentaires pour les gouvernements et les individus, mais aussi et surtout une baisse de la productivité au travail qui, si elle n’est pas anticipée par les entreprises, présente un risque important. 

De même, il est nécessaire pour les entreprises d’anticiper l’impact du changement climatique sur les foyers épidémiques et autres maladies infectieuses car les variations de températures attendues pourront susciter l’apparition d’épidémies ou le déplacement de certaines bactéries, virus et moustiques vers des zones jusqu’à présent préservées.

Un autre effet du changement climatique est le risque qu’il va faire peser sur la stabilité mondiale, sur les relations bilatérales entre Etats mais aussi et surtout sur les investissements internationaux : de nombreux pays en développement, perçus aujourd’hui comme prometteurs, sont en réalité des pays très vulnérables au changement climatique et pourraient demain être contraints de dépenser une part importante de leurs budgets pour faire face aux catastrophes naturelles et aux autres impacts du changement climatique, tirant donc leur croissance à la baisse.

Source: Four Twenty Seven and The New York Times

En effet, il faut rappeler que si le changement climatique est un problème mondial qui affectera tous les pays, ses effets ne seront pas uniformes : une capitale africaine ne gérera pas le risque climatique de la même façon qu’une grande ville américaine, dont le budget municipal équivaut au PIB d’un pays entier… Il faut donc rappeler que les pays les plus pauvres souffriront sûrement davantage des effets du changement climatique que les pays riches et ce pour plusieurs raisons:

  • Manque de ressources financières pour faire face aux effets du changement climatique. Par exemple, ils ont moins les moyens de se protéger contre les catastrophes naturelles telles que les inondations et les typhons, qui sont de plus en plus fréquents à cause du changement climatique.
  • Manque de moyens pour se protéger contre les variations de température. Par exemple, ils ont moins accès à l'air conditionné et aux moyens de chauffage, y compris dans de nombreux hôpitaux par exemple, ce qui peut avoir des conséquences dramatiques, surtout dans les régions où les températures sont très élevées.
  • Agriculture plus vulnérable aux effets du changement climatique. Par exemple, une augmentation de la température ou une modification des pluies peut rendre les sols moins productifs et entraîner une baisse de la production alimentaire. De même, la montée des eaux des océans a aussi un effet négatif sur l’agriculture en rendant salines d’anciennes terres agricoles fertiles.

Outre les effets directs du changement climatique (déstabilisation de l’économie, météo changeante et difficile à supporter), les pays devront également faire face à plusieurs autres effets indirects tels que les migrations ou encore l’augmentation de la criminalité. Des effets qui sont encore trop souvent sous-estimés, notamment sur le plan sécuritaire et criminel. 

Or, confrontées à des catastrophes naturelles ou à des périodes de sécheresse prolongées, les populations vont être contraintes de se déplacer, d’émigrer ou de lutter pour accéder à des ressources essentielles (telles que l'eau et la nourriture), pour se rendre dans des zones plus protégées des changements climatiques, ou simplement pour se rendre dans des zones moins touchées par le chômage causé par la destruction de pans entiers de l’économie (notamment le secteur primaire). Ces flux, potentiellement importants, pourront entraîner des concentrations de population qui risquent de conduire à des phénomènes d’affrontements mais aussi à des épisodes de tensions sociales ou ethniques. 

L’intégralité de ces risques, brièvement évoqués ici, doivent donc être pris en compte, tant sur le plan humain que sur le plan de la sécurité des affaires, de la sécurité des collaborateurs ou de la sécurité des biens et des infrastructures. La résilience face au risque climatique des années et décennies à venir se prépare dès maintenant.

Pour plus de conseils et d’aide en matière de sécurité des personnes, de sécurité des biens et de sécurité des affaires

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