Le Mali appartient à la catégorie des États en déliquescence : l’omniprésence des terroristes dans une grande partie du pays entraîne de fréquentes attaques, non seulement contre des cibles locales, mais aussi contre des intérêts occidentaux. Les milices et les coupeurs de route sont également omniprésents en dehors des principales villes.
Depuis 2020, des éléments du groupe Wagner sont également présents dans toutes les zones clés du pays, avec un effectif estimé à environ 1 000 membres. Cette présence militaire russe se double d’une influence politique croissante, contribuant aux tensions et accentuant encore le discours anti-occidental.
Les quatre cinquièmes du nord-est du pays doivent être évités ou soumis à des mesures de sécurité extrêmement strictes afin de minimiser les risques d’enlèvement. La région de Bamako et la zone la plus au sud sont dangereuses, mais encore praticables en tant que telles. En revanche, l’omniprésence des forces russes constitue une menace politique directe pour les activités des organisations internationales et des organisations non gouvernementales notamment européennes et américaines : le risque d’arrestation arbitraire ou de perquisition par les autorités maliennes est très élevé.
Le risque général de terrorisme, l’instabilité institutionnelle et la présence nouvelle d’acteurs russes promouvant des politiques sécuritaires et institutionnelles anti-occidentales constituent un risque majeur pour toute personne ou équipe se rendant au Mali, quelle que soit la région visitée. Pour ces raisons, tout départ au Mali doit faire l’objet d’une préparation appropriée et de mesures de protection très renforcées.