ARABIE SAOUDITE
En 2025, l’Arabie saoudite poursuit sa transformation rapide sous l’impulsion du prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS), dans le cadre de son plan "Vision 2030". Cette stratégie vise à réduire la dépendance du pays au pétrole, à moderniser l’économie et à repositionner le royaume comme une puissance régionale influente.
Sur le plan économique, les mégaprojets (comme NEOM, The Line ou Red Sea Global) se poursuivent, soutenus par le fonds souverain PIF. Toutefois, les retards d'exécution, les dépassements budgétaires et l’incertitude sur leur viabilité à long terme nourrissent un certain scepticisme, notamment à l’étranger. Malgré cela, le pays parvient à attirer des investissements dans les secteurs du tourisme, des nouvelles technologies et des infrastructures.
La diversification reste tributaire des prix du pétrole, qui ont été relativement élevés en 2024, ce qui a soutenu les finances publiques. Mais l’économie saoudienne reste exposée aux aléas géopolitiques, notamment au Moyen-Orient et sur les marchés mondiaux de l’énergie.
Sur le plan intérieur, les réformes sociétales se poursuivent de manière contrôlée : les femmes sont plus visibles dans l’espace public et sur le marché du travail, certaines restrictions ont été levées et le secteur culturel (cinéma, concerts, événements sportifs) est en plein essor. Toutefois, toute opposition politique ou critique du régime reste sévèrement réprimée. Les défenseurs des droits humains, les militants et certains religieux critiques du pouvoir restent emprisonnés ou muselés.
Sur le plan sécuritaire, la menace terroriste reste contenue mais réelle. Des attaques ou tentatives d’infiltration par des groupes armés liés aux Houthis ou à Al-Qaïda ont été signalées. La guerre au Yémen reste un foyer de tension majeur, même si la trêve fragile en cours début 2025 a réduit le nombre d’attaques sur le sol saoudien. La frontière sud du pays, avec le Yémen, reste formellement déconseillée.
La rivalité régionale avec l’Iran demeure, bien qu’un rapprochement diplomatique ait été amorcé en 2023 sous médiation chinoise. Les relations restent néanmoins fragiles, notamment dans un contexte de tensions accrues autour de la guerre Israël-Hamas, qui réactive les fractures entre sunnites et chiites au sein de la région.
En matière de sécurité intérieure, l’Arabie saoudite reste l’un des pays les plus sûrs de la région pour les voyageurs occidentaux. Le taux de délinquance de droit commun est extrêmement bas grâce à un système judiciaire très répressif. Toutefois, la prudence reste de mise sur les sujets politiques, religieux ou sociaux, en raison d’un contrôle strict des comportements, même dans les espaces privés.