La situation sécuritaire du Burkina Faso continue de se dégrader, notamment du fait de l’enhardissement des groupes armés terroristes (GAT) aux marges du territoire national, mais aussi en raison de la montée d’une criminalité locale, désormais structurelle.
En premier lieu, la menace terroriste a atteint un niveau très élevé au Burkina Faso. L’Etat Burkinabé a vu sa situation sécuritaire se dégrader en raison de sa proximité avec des zones de crises aigues et d’Etats faibles ou faillis comme le Mali avec lequel le Burkina Faso partage sa frontière nord. Dès 2015, les groupes armés terroristes ont pris pied dans ce pays jusque-là préservé ; les attaques se sont amplifiées entre 2016 et 2018 et frappent désormais, avec régularité, la majeure partie du territoire.
Le Burkina Faso constitue actuellement la principale cible des groupes armés terroristes (GAT). L’inquiétude est forte en ce qui concerne l’avenir du Burkina Faso car il est un « verrou » qui, s’il venait à tomber, pourrait laisser libre cours à une contagion de la menace djihadiste vers les pays côtiers du Golfe de Guinée, à savoir la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Bénin et le Togo.
Frappé par les groupes terroristes, enclavé au sein d’Etats faibles, faillis ou eux-mêmes sous la pression terroriste, souffrant de la montée d’une criminalité locale, le Burkina Faso est désormais un Etat fragile. La tétanie des autorités politiques, leur retard à prendre conscience de l’ampleur de la crise et à réagir ne permettent pas d’espérer une stabilisation rapide. Le pays appelle des mesures importantes de sécurité pour les déplacements ou l’activité économique.