À fin 2022, la situation en République centrafricaine reste extrêmement compliquée. Le gouvernement centrafricain conserve le contrôle partiel de tout le tiers sud-ouest du pays cependant, le reste du pays échappe presque totalement à son contrôle :
- Le centre nord du pays est essentiellement tenu par le FPRC et ses résidus
- L’extrême nord du pays est tenu par des groupes arabes soudanais nomades, d’ethnie Misseria, qui tiennent toute la pointe nord du pays à l’exception de la préfecture de Birao
- La partie nord-est du pays est tenue par le mouvement PRNC
- Tout le tiers sud-est du pays, peu peuplé, mais riche en ressources, est sous le contrôle de la galaxie de mouvements liés à l’UPC, un groupe peul musulman lié à l’ex-Seleka.
Certains de ces groupes rebelles ont uni leurs forces en 2020 au sein d’une coalition appelée CPC, qui s’oppose au président Touadéra. Fin 2022, le CPC contrôlait les 2/3 de la République centrafricaine, le tiers restant étant sous le contrôle partiel des troupes loyalistes de Touadéra et de ses alliés Wagner.
Il convient toutefois de noter que si les troupes du président Touadéra contrôlent la quasi-totalité des grands centres urbains, toutes les villes du pays doivent être considérées comme dangereuses en raison de la profonde corruption de l’armée centrafricaine, de la présence de nombreux groupes criminels et de la présence toujours plus importante de mercenaires et d’agents des services secrets russes.
En raison de la guerre dans le pays et des phénomènes criminels qui en découlent, toutes les zones en dehors de Bangui doivent être évitées à tout prix ou seulement visitées avec un système de sécurité très fort. Même les zones sous contrôle gouvernemental doivent être considérées comme particulièrement à risque en raison des incursions des groupes rebelles, de la corruption généralisée, de la présence d’éléments russes et de la criminalité galopante en RCA. La capitale Bangui elle-même n’est pas sûre, avec un risque criminel en forte augmentation, les attaques terroristes étant de plus en plus fréquentes depuis début 2022.