La pauvreté endémique et l’instabilité sociopolitique structurelle des Comores font de l’archipel un territoire confronté à des risques sécuritaires importants.
Les îles comoriennes sont confrontées à une épidémie de » petite délinquance » (vols à la tire, vols à l’arraché, cambriolages). Les agressions et le harcèlement sexuels sont également une réalité quotidienne pour les femmes de l’île. Ces crimes visent aussi bien les habitants locaux que les étrangers présents occasionnellement sur l’île.
Ces phénomènes criminels sont également encouragés et accélérés par la crise migratoire et l’exode de certains Comoriens vers le continent africain ou vers le département français d’outre-mer de Mayotte : certains candidats à la migration financent leur traversée en commettant des petits vols.
Les manifestations politiques, qui dégénèrent fréquemment en affrontements avec les forces de l’ordre ou entre factions politiques opposées, représentent également un risque pour les habitants de l’île : d’une part, un risque direct pour les personnes physiquement présentes dans la capitale ou les principaux centres urbains de l’archipel ; d’autre part, un risque plus indirect et structurel, avec le risque que l’instabilité des institutions locales affecte le climat des affaires ou les libertés individuelles. Le second semestre 2022 a été marqué par de grandes manifestations dans tout l’archipel, entraînant d’importantes violences et de nombreux blessés.
Enfin, si le risque de piraterie et de vol maritimes est structurellement en baisse depuis une décennie, une légère recrudescence est observée depuis 2021, avec des attaques de bateaux de pêche et de plaisance à proximité de l’archipel. Une vigilance accrue est donc requise pour tous les bateaux circulant dans les eaux comoriennes et le canal du Mozambique.