ISRAËL

En 2025, Israël et les territoires palestiniens restent plongés dans une crise d’une intensité inédite depuis des décennies, marquée par la poursuite de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 entre Israël et le Hamas. Cette guerre, initialement concentrée sur la bande de Gaza, s’est étendue à plusieurs fronts, avec un impact régional majeur.

Israël :
Israël a été profondément marqué par les attaques terroristes (“pogroms”) du Hamas du 7 octobre 2023, qui ont fait plus de 1 200 morts civils et militaires. En riposte, l’armée israélienne a lancé une offensive massive contre la bande de Gaza, entraînant des milliers de morts palestiniens, une destruction presque totale des infrastructures et un effondrement humanitaire dans l’enclave. En 2025, les opérations militaires se poursuivent.

Sur le front nord, les échanges de tirs avec le Hezbollah libanais sont fréquents, et un élargissement du conflit reste une menace constante. Des frappes israéliennes régulières visent également des positions pro-iraniennes en Syrie et en Irak, dans un contexte de confrontation régionale croissante avec l’Iran.

Sur le plan intérieur, la société israélienne est fortement polarisée. Le gouvernement de Benjamin Netanyahou est sous pression, critiqué à la fois pour sa gestion de la guerre, les atteintes aux libertés publiques, et les réformes judiciaires controversées votées en 2023. Des manifestations antigouvernementales ont repris fin 2024, mêlant familles de victimes, partisans de la paix et défenseurs de la démocratie.

Les risques sécuritaires sont élevés sur l’ensemble du territoire, en particulier à Tel-Aviv, Jérusalem et dans le sud du pays (Ashkelon, Sdérot, Beer Sheva), où les alertes aux missiles, tirs de roquettes et tentatives d’infiltration restent fréquentes. Le dôme antimissile Iron Dome réduit les pertes humaines mais ne supprime pas les menaces.

Territoires palestiniens :
Bande de Gaza : entièrement ravagée par les bombardements israéliens, Gaza connaît une crise humanitaire d’ampleur extrême. La majorité de la population est déplacée, et l’accès à la nourriture, à l’eau, aux soins et à l’électricité est quasi inexistant. Les ONG ne peuvent intervenir qu’avec des couloirs humanitaires limités, souvent interrompus par les combats. Elles peuvent être aussi victimes de frappes aériennes. Le Hamas, bien que sévèrement affaibli, reste actif dans certaines zones. Les affrontements avec les forces israéliennes continuent par vagues, et toute présence étrangère y est impossible en dehors d’opérations humanitaires formellement encadrées.

Cisjordanie : les tensions ont fortement augmenté en 2024-2025. Les incursions de l’armée israélienne à Jénine, Naplouse et Hébron sont quasi quotidiennes. Les affrontements avec des groupes armés palestiniens se multiplient, tandis que les violences de colons contre des civils palestiniens se sont intensifiées, souvent avec une impunité totale. L’Autorité palestinienne est marginalisée, incapable de rétablir son autorité ou d’agir comme intermédiaire crédible.

Les étrangers présents dans les territoires palestiniens (y compris Jérusalem-Est) sont exposés à des risques importants : affrontements, arrestations, restrictions de circulation, et parfois soupçons d’ingérence politique. Les missions humanitaires ou diplomatiques font l’objet de contrôles renforcés, voire d’entraves.