Oman

Le Sultanat d’Oman demeure en 2025 l’un des rares îlots de stabilité dans une région marquée par les tensions géopolitiques, les conflits armés et les rivalités d’influence.

Sous le règne du sultan Haïtham ben Tariq, le pays poursuit une politique de neutralité prudente, fondée sur la médiation régionale et la non-ingérence. Cette posture diplomatique, héritée de l’ancien sultan Qabous, permet à Mascate de jouer un rôle d’intermédiaire discret dans plusieurs dossiers sensibles, notamment les négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis où les pourparlers de paix et discussions de cessez-le-feu au Yémen.

Ainsi, Mascate (la capitale), Salalah, Nizwa, Sour, Jebel Akhdar, Wahiba Sands, et la plupart des axes routiers principaux sont considérés comme sûrs pour les voyageurs, avec des infrastructures correctes et un bon niveau de sécurité. Cependant, sa proximité avec de nombreuses zones de tension géopolitique, notamment le Yemen et le détroit d’Ormuz, appellent à la précaution.

Les zones à éviter ou surveiller sont :
-Région frontalière avec le Yémen (gouvernorat d'Al-Mahrah côté yéménite / Dhofar côté omanais). Dans cette région, les risques d’infiltration de groupes armés venant du Yémen, la contrebande d’armes, drogues et carburant, les mouvements de réfugiés et migrants réguliers et la présence militaire renforcée avec des check-points réguliers, appellent à la vigilance, notamment dans les secteurs frontaliers autour de Sarfait et Al-Mazyunah et sur les routes secondaires proches de la frontière.
-Zone côtière de la mer d’Arabie, au sud-est du pays : Dans cette zone, les activités maritimes suspectes (trafic et contrebande), la recrudescence des actes de piraterie dans les eaux proches du golfe d’Aden et la surveillance navale et côtière accrue incitent à éviter la navigation de plaisance non encadrée, et à respecter les consignes des autorités portuaires

De plus, certaines zones nécessitent un encadrement et des précautions :
-Détroit d’Ormuz et eaux territoriales dans le golfe d’Oman : ces deux zones sont très militarisées (présence iranienne, américaine et omanaise). Ainsi, les risques d’incidents entre navires ou de tensions navales notamment entre l’Iran et les États-Unis restent élevés.
-Zones désertiques profondes du Rub al-Khali (le Quart vide) : le manque d’infrastructures (routes, secours, réseau téléphonique), et les chaleurs extrêmes font de cette région une zone hostile et difficile d’accès. Ainsi, la visite de cette région est à éviter sans guide local expérimenté et sans coordination avec les autorités.

Le contexte régional tendu, notamment depuis l’embrasement de Gaza en octobre 2023, expose le Sultanat d’Oman à des risques collatéraux. Les Houthis, soutiens de l’Iran, ont intensifié leurs opérations maritimes et aériennes, ciblant notamment les navires dans la mer Rouge et le golfe d’Aden, en soutien à Gaza :
-Activités croissantes de groupes armés près d’Al-Mahrah : La frontière omano-yéménite, notamment au poste de Sarfait/Shahan, est devenue un axe majeur du trafic d’armes vers les Houthis, poussant les autorités omanaises à intensifier les saisies et la surveillance face à la montée des réseaux armés dans la région.
-Les liens transfrontaliers entre les tribus d’Al-Mahrah et Oman, combinés à la présence latente d’AQAP, exposent la région à des risques de déstabilisation communautaire et d’instrumentalisation jihadiste en cas de vide sécuritaire.
-Face à la menace croissante de drones et de sabotages liés aux opérations houthies en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, Oman a renforcé la surveillance de ses ports et infrastructures énergétiques, mobilisant sa marine et ses capacités de détection.

Au niveau humanitaire, le Sultanat d’Oman fait face à une pression migratoire croissante :
-Depuis le début du conflit au Yémen en 2015, et plus encore depuis la reprise des violences dans le sud du pays en 2023-2024, le Sultanat d’Oman est devenu l’une des rares destinations de fuite sûrs pour les civils yéménites, notamment ceux originaires des gouvernorats d'Al-Mahrah, Shabwah et Hadramout.
-Oman fait face à un flux constant de migrants clandestins originaires d’Asie du Sud (Pakistan, Bangladesh, Inde), arrivant par voie maritime via les côtes d’Al-Wusta et le port de Duqm. Ces migrants visent principalement le marché du travail informel au Sultanat d’Oman ou cherchent à rejoindre les Émirats arabes unis.
Bien que maîtrisée, cette situation entraîne une saturation progressive des capacités d’accueil et des tensions sociales autour de l’accès au logement, à l’emploi et aux services sociaux dans certaines localités du Dhofar et d’Al-Wusta.
En résumé, le Sultanat d’Oman reste en 2025 un acteur clé de la stabilité régionale et une des destinations les plus sûres de la région. Les déplacements y sont donc possibles mais nécessitent une vigilance accrue dans les zones sensibles et un suivi régulier de la situation sécuritaire.-Face à la menace croissante de drones et de sabotages liés aux opérations houthies en mer Rouge et dans le golfe d’Aden, Oman a renforcé la surveillance de ses ports et infrastructures énergétiques, mobilisant sa marine et ses capacités de détection.

Au niveau humanitaire, le Sultanat d’Oman fait face à une pression migratoire croissante :
-Depuis le début du conflit au Yémen en 2015, et plus encore depuis la reprise des violences dans le sud du pays en 2023-2024, le Sultanat d’Oman est devenu l’une des rares destinations sûres pour les civils yéménites, notamment ceux originaires des gouvernorats d'Al-Mahrah, Shabwah et Hadramout.
-Oman fait face à un flux constant de migrants clandestins originaires d’Asie du Sud (Pakistan, Bangladesh, Inde), arrivant par voie maritime via les côtes d’Al-Wusta et le port de Duqm. Ces migrants visent principalement le marché du travail informel au Sultanat d’Oman ou cherchent à rejoindre les Émirats arabes unis.

Bien que maîtrisée, cette situation entraîne une saturation progressive des capacités d’accueil et des tensions sociales autour de l’accès au logement, à l’emploi et aux services sociaux dans certaines localités du Dhofar et d’Al-Wusta.

En résumé, le Sultanat d’Oman reste en 2025 un acteur clé de la stabilité régionale, et une des destinations les plus sûres de la région. Les déplacements y sont donc possibles, mais nécessitent une vigilance accrue dans les zones sensibles et un suivi régulier de la situation sécuritaire.