SERBIE
La situation sécuritaire en Serbie est relativement stable, mais marquée par des tensions persistantes dans certaines zones et une polarisation politique croissante.
La Serbie continue de bénéficier de l'amélioration structurelle amorcée il y a plus d’une décennie : baisse de la corruption, ouverture économique et renforcement des institutions judiciaires. Toutefois, le pays demeure plus criminogène que la moyenne des pays d’Europe centrale et occidentale.
Les zones rurales sont, elles, généralement sûres.
La criminalité est concentrée dans les grandes villes comme Belgrade, Novi Sad, Niš, Subotica ou Zlatibor, sous forme de vols sans violence, cambriolages et occasionnellement agressions gratuites. Les étrangers peuvent en être les cibles, particulièrement dans les quartiers touristiques et festifs.
Le climat politique reste relativement calme mais polarisé. Des manifestations massives peuvent éclater, à l’initiative de mouvements nationalistes orthodoxes ou au contraire pro-européens et libéraux. Ces rassemblements peuvent rapidement dégénérer, notamment en cas d’affrontements entre groupes radicaux.
Les tensions sont exacerbées par la participation de vétérans des guerres de Yougoslavie et de membres des mouvances ultra-nationalistes ou hooligans, souvent violents.
En 2024, plusieurs épisodes de violences politiques ont été recensés lors de rassemblements à Belgrade et Novi Sad, notamment après des incidents au Kosovo.
Certaines zones frontalières présentent des risques accrus :
Frontière avec la Macédoine du Nord : plaque tournante du trafic de migrants, forte activité mafieuse, insécurité ponctuelle.
Frontière avec le Kosovo : tensions géopolitiques permanentes, risques liés aux réseaux criminels et à la présence de mines (zones de Bujanovac, Preševo, Medveđa).
Bien que la situation ne soit pas nécessairement explosive, les incidents liés à l’envoi de forces spéciales kosovares dans des localités serbes provoquent fréquemment une réaction immédiate de Belgrade, souvent par une mise en alerte de l’armée serbe.
Éviter les rassemblements et manifestations, même pacifiques, en raison du risque de violences soudaines.
Éviter les zones frontalières avec le Kosovo et la Macédoine du Nord, ou s’y rendre avec prudence, en balisant l’itinéraire à l’avance.
En milieu urbain, vigilance accrue la nuit, notamment dans les lieux touristiques.
Suivi régulier recommandé de la situation entre Belgrade et Pristina, les tensions pouvant évoluer rapidement.