FRANCE
En 2025, la France reste un pays démocratique stable, membre clé de l’Union européenne et acteur de premier plan sur la scène internationale. Toutefois, elle traverse une période marquée par une forte polarisation politique, une crispation sociale persistante et un contexte sécuritaire sous tension.
Sur le plan politique, le gouvernement de François Bayrou, sous la présidence d’Emmanuel Macron (dont le second mandat s’achève en 2027), doit composer avec une majorité relative à l’Assemblée nationale, rendant la gouvernance difficile. Le climat politique est tendu, marqué par une opposition très active de la gauche radicale (La France Insoumise) et de l’extrême droite (Rassemblement National), qui caracole en tête des intentions de vote à l’approche des élections européennes de 2025.
Les débats sur l’immigration, la sécurité, l’islam, ou encore l’autorité de l’État continuent d’animer les médias et les réseaux sociaux, dans un climat de méfiance croissante vis-à-vis des institutions.
Sur le plan sécuritaire, la France reste exposée à une menace terroriste persistante, bien que moins active qu’au pic de 2015-2017. Des attentats isolés, souvent de type "low tech" (arme blanche, véhicule-bélier), ont été perpétrés en 2023 et 2024. La vigilance reste élevée autour des lieux de culte, des bâtiments publics et lors des grands rassemblements.
Le pays est également marqué par des tensions sociales régulières. Les manifestations contre la réforme des retraites (2023), contre l’inflation ou en lien avec la crise agricole (2024) ont parfois dégénéré en affrontements violents, en particulier à Paris, Nantes, Toulouse ou Rennes. Le mouvement des « Soulèvements de la Terre » a mené des actions coup de poing contre certains projets jugés “écocides” (mégabassines, infrastructures logistiques). Cette violence se traduit aussi lors de grands événements qui sont souvent, voire quasi systématiquement, empreints de violences et de pillages.
Les violences urbaines, comme celles survenues à Nanterre en juin 2023 après la mort d’un jeune homme lors d’un contrôle de police, ont illustré les tensions entre certains quartiers populaires et les forces de l’ordre. La question des banlieues, de la pauvreté urbaine et du racisme structurel reste au coeur des fractures sociales françaises. Ces mouvements n’ont, dans les dix dernières années, cessé de se durcir et de révéler une organisation des émeutiers de plus en plus solide et structurée.
Sur le plan de la délinquance, les grandes villes comme Paris, Marseille ou Lyon connaissent des taux de criminalité plus élevés, notamment en matière de vols, agressions, cambriolages ou trafic de drogue. Les quartiers touristiques parisiens (Montmartre, Champs-Élysées, Gare du Nord) sont particulièrement touchés par les vols à la tire.
La France reste néanmoins dotée d’un appareil de sécurité très structuré, de services de renseignement performants et d’un haut niveau d’alerte en matière de cybersécurité, notamment dans le contexte des tensions internationales (Ukraine, Gaza, mer Rouge).
Enfin, la France accueille régulièrement, avec succès, de grands événements internationaux (Jeux Olympiques, Coupe du monde de rugby, sommets diplomatiques), appelant le renforcement très net du niveau de sécurité dans les zones concernées face aux risques d’attaques ciblées ou d’incidents liés à l'afflux de visiteurs.
En résumé, le pays reste sûr pour les voyageurs, à condition d’être vigilants dans les zones sensibles, de suivre les consignes locales et d’éviter les rassemblements politiques non autorisés.