RUSSIE
La situation sécuritaire de la Fédération de Russie demeure hautement dégradée en 2025, à la fois du fait de la guerre en Ukraine, des tensions internes croissantes et de la radicalisation de l'appareil répressif russe.
Depuis l'invasion de l’Ukraine en février 2022, le conflit s’est intensifié. En 2024, les frappes ukrainiennes sur le sol russe se sont multipliées, visant notamment les régions de Belgorod, Koursk, Briansk, Rostov, mais aussi parfois des objectifs militaires en Crimée, Engels ou Saratov. Ces frappes, bien que principalement dirigées contre des installations militaires, ont parfois touché des civils ou causé des interruptions d’infrastructures critiques (électricité, eau, transports), rendant ces zones particulièrement instables.
Les régions frontalières avec l’Ukraine doivent être formellement évitées : la présence militaire y est massive, les contrôles accrus, et les étrangers risquent d’être assimilés à des espions ou des agents provocateurs.
Le crime organisé est omniprésent, en particulier dans les grandes villes, où extorsions, enlèvements, escroqueries et agressions ciblent notamment les étrangers occidentaux et les personnes perçues comme vulnérables.
Les violences racistes ou homophobes sont fréquentes, surtout en province, et peuvent parfois être perpétrées ou tolérées par les forces de l’ordre elles-mêmes.
Le niveau élevé de corruption policière reste un risque : des plaintes peuvent être refusées, des arrestations arbitraires pratiquées à des fins de chantage, et les contrôles abusifs sont courants.
Le Caucase russe reste une région à vigilance extrême, en particulier en :
Tchétchénie, Ingouchie, Daghestan, Kabardino-Balkarie, Karatchaïévo-Tcherkessie, Ossétie du Nord, et dans le kraï de Stavropol.
Ces territoires connaissent une pression sécuritaire constante, une présence massive de forces spéciales russes, des risques d’attentats, d’enlèvements, et d’explosions de munitions non désamorcées.
Depuis 2022, la Russie a profondément restreint les libertés publiques :
Contrôle total des médias,
Censure renforcée sur Internet,
Criminalisation de la contestation de la guerre ou du régime,
Arrestations massives de militants, d’artistes, d’opposants, de journalistes étrangers.
Les ressortissants occidentaux — en particulier français, américains, britanniques, allemands et baltes — sont régulièrement surveillés, interrogés ou expulsés, surtout s’ils travaillent dans les secteurs sensibles (ONG, médias, diplomatie, recherche). Des accusations d’espionnage sont parfois avancées sans preuve.
Il est fortement déconseillé aux ressortissants européens de se rendre en Russie, sauf impératif majeur. En cas de déplacement, une extrême prudence est requise, accompagnée de mesures de sécurité numérique, discrétion sur les opinions politiques et évitement absolu des régions sensibles.