Depuis 2019, l’Algérie fait face à une vague de manifestations appelant à une réforme en profondeur de la politique du pays : le mouvement « Hirak » ne faiblit pas et des millions de personnes continuent à se mobiliser. Le Président Tebboune, élu lors d’un scrutin boycotté, ne convainc pas et n’incarne pas le changement souhaité par le peuple.
Affaibli et en manque de légitimité face à la colère populaire, le gouvernement tente des réformes et instrumentalise la crise du COVID et le confinement pour réprimer les opposants. Mais le gouvernement algérien sait aussi utiliser la politique extérieure pour gagner en crédibilité en fédérant la population contre un ennemi extérieur. Ainsi, après des mois de tensions croissantes, l’Algérie a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc ainsi qu’un durcissement de ses relations avec la France sur fond de conflit mémoriel.
Malgré ces tensions sociales et diplomatiques, l’Algérie reste un pays relativement sûr, qui présente peu de risques pour les voyageurs. Néanmoins, avant tout déplacement une analyse de la situation locale doit être envisagée afin d’anticiper les éventuels bouleversements politiques et leurs conséquences sécuritaires. Enfin, tous les déplacements dans le sud du pays doivent prévoir un important dispositif de protection, cette partie du pays étant exposée à un risque terroriste réel.