Le Bangladesh, puissance démographique du sous-continent indien, est confronté à des défis sociaux, sécuritaires, climatiques et humanitaires sans précédent, notamment en raison de sa forte population. Rongé par la pauvreté, le pays peine à développer un tissu économique capable d’absorber sa croissance démographique annuelle. Cette misère sociale, combinée à un exode provoqué par un climat et une géographie particulièrement difficiles, entraîne une surconcentration urbaine propice au développement de foyers tant violents qu’épidémiques. Sur ce dernier point, on notera par exemple que le pays est soumis à de fréquentes épidémies, comme le virus Nipah depuis 2019, ou l’épidémie de choléra qui a fait de nombreuses victimes depuis l’été 2022.
La criminalité est également élevée au Bangladesh, principalement dans les grandes villes, dont Dhaka, où les vols et les agressions sexuelles sont monnaie courante. Les zones rurales du pays, où les forces de police sont largement absentes, sont également en proie à des attaques plus violentes telles que les homejackings et les carjackings. La criminalité urbaine vise fréquemment les étrangers, notamment les Chinois ou les Européens.
Mais le risque sécuritaire s’exprime aussi en termes de terrorisme, avec la présence locale de cellules de l’État islamique, qui, bien que marginales, ont commis de violentes attaques au cours de la dernière décennie, visant notamment les expatriés. Le radicalisme religieux s’exprime également par des manifestations de foi à grande échelle, organisées par des partis islamistes, qui catalysent souvent le mécontentement social de la population contre un bouc émissaire, souvent un parti d’opposition, parfois » l’Occident » décrit comme ennemi de l’islam.
Il est possible de se rendre au Bangladesh à l’intérieur de la capitale, en prenant des précautions pour réduire le risque d’exposition à la criminalité ; les voyages à l’extérieur de la capitale sont fortement déconseillés, à moins d’avoir pris des dispositions pour une escorte appropriée.