Plongée dans une guerre civile depuis plusieurs décennies, la Birmanie fait face à une instabilité chronique, le pays étant en proie à des troubles interethniques et à une violente guérilla politique.
Depuis février 2021, cette guerre civile a pris un nouveau visage : suite à un coup d’État de l’armée birmane, la plupart des mouvements d’opposition politiques et ethniques se sont unis pour former un « Gouvernement d’Union Nationale » visant à évincer la junte militaire. Cette coalition compte une quinzaine de mouvements de guérilla répartis dans tout le pays qui utilisent la jungle birmane pour mener une véritable guerre insurrectionnelle contre l’État birman.
Les embuscades, les assassinats ciblés et les attaques sont fréquents, tout comme les échanges de tirs. En raison de ces combats, plusieurs zones du pays sont à éviter, notamment toutes les zones frontalières (points de passage privilégiés des différentes guérillas pour s’approvisionner), mais aussi les États de Shan Nord, Rakhine, Chine et Kachin.
De manière générale, il est conseillé aux étrangers de limiter leurs déplacements, y compris dans les zones loyalistes, afin d’éviter d’être la victime collatérale d’affrontements ou d’être victime d’arrestations arbitraires de la part des autorités birmanes, très méfiantes à l’égard des étrangers, notamment occidentaux. Depuis le printemps 2022, les autorités birmanes accordent de nouveau des visas pour le pays, sans que la facilité d’obtention de ces visas n’ait retrouvé le niveau d’avant la crise.
Dans l’ensemble du pays, le risque criminel est généralement faible en raison de l’omniprésence des forces de sécurité loyalistes, mais des vols à la tire et des agressions ont parfois visé des ressortissants étrangers dans les grandes villes du pays ; de même, des voleurs de grand chemin opèrent dans certaines régions reculées du pays.