Alors que le pays a été fortement impacté par la pandémie de COVID 19, la mauvaise gestion de la crise par le président Jair Bolsonaro est régulièrement pointée du doigt.
Cette année, le bras de fer a été constant entre le président et les institutions du pays, notamment la Cour Suprême. Cette dernière s’est opposée au Président sur la question de la gestion du COVID, donnant ainsi lieu à une crise constitutionnelle d’importance qui a paralysé le pays. De grandes manifestations ont été organisées pour soutenir Bolsonaro et certaines personnalités phares de l’entourage du président ont fait des allusions à peine voilées sur la possibilité d’un coup d’état militaire pour “rétablir l’ordre” face aux juges. Ces troubles ont exacerbé les tensions dans ce pays marqué par une dictature militaire au siècle dernier.
Outre le nombre de morts, les conséquences économiques de la crise COVID 19 ont été dévastatrices et le pays n’est plus en mesure de verser les minimas sociaux au tiers le plus pauvre de sa population. Une situation inédite qui a contribué à la dégradation de la situation sociale déjà tendue. Les mouvements sociaux se sont multipliés et compliquent les déplacements, en particulier dans les grandes villes.
Afin de calmer les tensions, le président conservateur Bolsonaro entend offrir aux forces de sécurité intérieures du pays davantage de prérogatives, leur permettant d’exercer leurs fonctions sans risquer des poursuites judiciaires. Conséquences directes de cette plus grande liberté, les interventions policières dans les favelas entraînent de plus en plus souvent des affrontements armés à l’arme automatique, nécessitant l’envoi d’hélicoptères ou de blindés. Ces quartiers doivent par conséquent être évités.
De même, les déplacements sont fortement déconseillés dans les zones frontalières. Ces zones situées aux marges du territoire brésilien sont moins contrôlées par les forces de sécurité intérieure et des groupes armés criminels y sont présents, utilisant la jungle amazonienne pour couvrir leurs activités illicites. Les navires présents dans les eaux côtières brésiliennes peuvent également être victimes d’actes de piraterie.
Avant tout déplacement au Brésil, il est donc crucial de prévoir le dispositif adéquat. Une analyse préalable de la situation locale est nécessaire pour adapter les moyens déployés. Sauf nécessité impérieuse, les déplacements dans la jungle amazonienne doivent être évités et, de façon générale, tout séjour dans une grande ville du pays doit s’appuyer sur des procédures de sécurité sérieuses pour limiter son exposition aux risques.