En 2022, le Brésil a été marqué par le bras de fer constant entre le président Bolsonaro et les institutions du pays, notamment la Cour suprême. Cette dernière s’est fréquemment opposée au président, entraînant une crise constitutionnelle majeure qui a paralysé le pays.
De grandes manifestations ont été organisées en faveur de Bolsonaro et certaines personnalités de l’entourage du président ont fait des allusions à peine voilées à la possibilité d’un coup d’État militaire pour « rétablir l’ordre » contre les juges.
Les troubles ont exacerbé les tensions dans un pays marqué par une dictature militaire au siècle dernier.
Outre le nombre de morts, les conséquences économiques de la crise du COVID 19 ont été dévastatrices et le pays n’est plus en mesure de verser les prestations sociales minimales au tiers le plus pauvre de sa population. Cette situation inédite a contribué à la détérioration de la situation sociale déjà tendue dans le pays. Les mouvements sociaux se sont multipliés et compliquent les déplacements, notamment dans les grandes villes.
Afin d’apaiser les tensions, le conservateur Bolsonaro entendait offrir aux forces de sécurité intérieure du pays davantage de prérogatives, leur permettant d’exercer leurs fonctions sans risquer de poursuites judiciaires.
Conséquence directe de cette plus grande liberté, les interventions policières dans les favelas débouchent de plus en plus souvent sur des affrontements à l’arme automatique, nécessitant l’envoi d’hélicoptères ou de véhicules blindés. Ces quartiers doivent donc être évités.
De même, les déplacements sont fortement déconseillés dans les zones frontalières. Ces zones situées aux confins du territoire brésilien sont moins contrôlées par les forces de sécurité intérieure et des groupes criminels armés y sont présents, utilisant la jungle amazonienne comme couverture pour leurs activités illicites. Les navires naviguant dans les eaux côtières brésiliennes sont également vulnérables aux actes de piraterie, tels que les attaques et les vols à main armée.
Il convient de noter que la défaite de Bolsonaro face à Lula lors des dernières élections présidentielles menace de déstabiliser davantage la situation politique et sociale au Brésil.
Avant de se rendre au Brésil, il est donc crucial de prévoir les dispositions appropriées. Une analyse préalable de la situation locale est nécessaire pour adapter les moyens déployés. Sauf nécessité absolue, les déplacements dans la jungle amazonienne sont à éviter. Et de manière générale, tout séjour dans une grande ville du pays doit être assorti de procédures de sécurité sérieuses pour limiter l’exposition aux risques.