Le Cameroun est victime de la détérioration de la situation sécuritaire chez ses principaux voisins directs, la République centrafricaine, le Tchad et le Nigeria. Des groupes armés opérant dans ces pays traversent fréquemment la frontière pour pénétrer sur le territoire camerounais et commettre des actes de violence terroriste ou criminelle.
En particulier, l’extrême nord du Cameroun et le département du Mayo-Louti sont un fief du groupe djihadiste Boko-Haram, qui y commet régulièrement des attentats et des enlèvements.
Plus généralement, toutes les zones frontalières du pays doivent être évitées sur au moins 50 km afin d’éviter d’être prises entre deux feux ou d’être la cible de groupes criminels/terroristes transfrontaliers. Le reste du pays, bien que relativement épargné par le terrorisme, n’est pas sûr : L’Adamaoua et la péninsule de Bakassi sont connus pour leur forte activité criminelle, le golfe de Guinée et les zones côtières sont le théâtre de nombreux actes de piraterie, perpétrés par des groupes très organisés et violents ; les régions du mont Manengouba et des lacs jumeaux sont également connues pour être la zone de prédilection de divers réseaux terroristes.
Enfin, la capitale du pays, Yaoundé, n’est pas plus épargnée par la violence que les autres villes camerounaises : pire, depuis fin 2021 et 2022, la capitale est le théâtre de manifestations violentes, mais aussi d’attentats à l’engin explosif improvisé qui ont fait de nombreux blessés dans les lieux publics. Il est donc recommandé d’être très vigilant lors d’un voyage au Cameroun et de prévoir des dispositifs de sécurité adaptés, nettement revus à la hausse par rapport aux dernières années.