Malgré des tentatives de réforme, le Chili semble prisonnier de son passé et notamment de sa Constitution, héritée de l’ère Pinochet et considérée par une partie de la population comme trop inégalitaire socialement et trop libérale économiquement.
Depuis 2019, le pays fait face à d’importants mouvements sociaux réclamant plus de justice sociale et une meilleure politique agricole, notamment pour permettre aux populations indigènes d’avoir accès à la terre. En 2022, les classes populaires et les indigènes, premiers touchés par la précarité, ont continué à manifester pour exiger des changements.
La colère sociale a été exacerbée par la réponse du gouvernement et de la police, qui ont utilisé la violence pour réprimer les manifestants. Des milliers de personnes ont été arrêtées, des centaines ont été blessées et plusieurs dizaines sont mortes.
En opposition aux manifestants et pour défendre l’héritage philosophique et institutionnel de Pinochet, des groupes paramilitaires d’extrême droite ont commencé à prendre de l’importance.
Le pays reste globalement sûr, mais tout déplacement dans les grandes villes du pays doit faire l’objet de mesures appropriées : avant tout voyage, une analyse préalable de la situation doit permettre d’anticiper les risques sociaux et de limiter les risques de violence directe (enlèvements, corruption).