Malgré les tentatives de réforme, le Chili semble prisonnier de son passé et particulièrement de sa Constitution, héritée de l’époque de Pinochet et considérée par une partie de la population comme trop inégalitaire sur le plan social et trop libérale sur le plan économique.
Depuis 2019, le pays fait face à de grands mouvements sociaux qui appellent à plus de justice sociale et à une meilleure politique agricole, pour notamment permettre aux autochtones d’avoir accès à la terre. En 2021, les classes populaires et les autochtones, premiers touchés par la précarité ont continué à manifester pour demander des changements.
La colère sociale a été exacerbée à la suite de la réponse du gouvernement et des forces de police qui ont utilisé la violence pour réprimer les manifestants. Des milliers de personnes ont été arrêtées, des centaines ont été blessées et plusieurs dizaines de personnes sont mortes.
En opposition aux manifestants et voulant défendre l’héritage philosophique et institutionnel de Pinochet, des groupes paramilitaires de droite ont quant à eux commencé à gagner de l’importance. Tout cela dans un contexte électoral tendu et dans le contexte sanitaire désastreux de la pandémie de COVID 19 qui a fortement touché le pays.
Le pays reste majoritairement sûr, mais tout déplacement dans les grandes villes du pays doit faire l’objet de mesures adaptées afin de minimiser les risques de violence directe (enlèvements, corruption).