Fraîchement élu, Joe Biden voulait placer sa première année de mandat présidentiel sous le signe de l’apaisement et de l’union des Américains. Pourtant, près d’un an après l’investiture du démocrate, le pays est toujours profondément divisé et la tension inter-ethnique reste forte.
Si la colère extériorisée lors du mouvement “Black Lives Matter” s’est quelque peu apaisée, le problème structurel reste bien présent et les nouvelles accusations de bavure portées contre la police ou encore l’acquittement de Kyle Rittenhouse (jeune lycéen américain accusé d’avoir abattu des manifestants) ont contribué à raviver les tensions tout au long de cette année. L’immigration reste également au centre des débats : si l’arrivée récente d’une vague de migrants afghans suite au retrait des troupes américaines ne pose pas de difficultés particulières dans le pays, l’immigration en provenance d’Amérique Latine continue quant à elle de polariser l’opinion, même depuis la défaite de Trump.
La crise du COVID 19 a cette année beaucoup déstabilisé le pays, qui a l’un des plus lourds bilans humains au niveau mondial. Surtout, le débat politique autour des confinements et de la vaccination continue de diviser les Américains aussi bien au niveau national que fédéral. La crise a également contribué à la paupérisation d’une partie de la population et à un accroissement des écarts de richesses, donnant lieu à un phénomène de ghettoïsation qui fait augmenter la criminalité urbaine : l’exemple le plus frappant de ce phénomène étant probablement San Francisco.
Enfin, sur le plan extérieur, les États-Unis sont aussi une puissance de plus en plus contestée. En Europe, le pays peine à faire entendre sa voix, notamment face à une Russie de plus en plus convaincante : le cas du gazoduc Nord Stream 2 est à ce titre emblématique, l’Allemagne n’hésitant pas à court-circuiter ses alliés américains pour bénéficier du pipeline. Au Moyen-Orient élargi, les États-Unis ont définitivement perdu pied en Irak, en Syrie et en Afghanistan, donnant lieu à une retraite chaotique aux accents de débâcle. En Asie et dans le Pacifique, malgré des tentatives de nouer une alliance de revers, via l’AUKUS par exemple, les Américains se trouvent confrontés à la montée de la Chine, de plus en plus revendicative voire agressive.
L’hégémonie américaine est donc de plus en plus contestée à l’extérieur tandis que, à l’intérieur, le pays se retrouve aujourd’hui tiraillé par des tendances contradictoires et une population de plus en plus polarisée politiquement.
Le pays reste un endroit sûr mais les voyageurs doivent adopter une posture de vigilance lors de leurs déplacements dans certaines villes du pays. Une analyse préalable avant tout voyage est nécessaire pour identifier les zones à éviter ou les zones nécessitant une vigilance accrue.
Les États-Unis ont par ailleurs une importante politique d’intelligence économique et de surveillance des entreprises et acteurs étrangers présents sur leur sol : il est donc recommandé aux voyageurs d’adopter les mesures à même de garantir leur sécurité dans la sphère numérique, afin d’éviter les vols de données notamment. De même, rappelons que les États-Unis restent un pays très ciblé par les cyber-attaques du monde entier : les entreprises ou particuliers présents sur place doivent donc anticiper ce risque avec sérieux pour s’en prémunir.