Situé au cœur de l’océan Indien, l’archipel des Maldives, très touristique, est actuellement confronté à deux défis majeurs.
Le premier est le risque climatique : les Maldives dépendent presque exclusivement du tourisme balnéaire, et les bouleversements climatiques font courir un risque extrême au pays. Déjà très vulnérable aux catastrophes naturelles, le pays pourrait perdre certaines de ses plages ou même voir certaines de ses îles complètement submergées en cas de montée des eaux.
Le second est le risque de radicalisation de la population : le pays a connu une série d’attaques au couteau contre des touristes, toutes revendiquées par des groupes islamistes radicaux locaux. Ces groupes, qui compteraient au total 1 500 individus radicalisés suivis par la police locale, pratiquent un islam wahhabite importé du Pakistan à la fin des années 1990. Bien que les Maldives pratiquent un islam traditionnellement assez ouvert, ces radicaux revendiquent une vision rigoriste de la société et voient donc d’un mauvais œil la présence de touristes non musulmans. Il faut noter que les Maldives ont également envoyé un nombre proportionnellement important de combattants au Levant lors de l’épopée meurtrière de Daesh (« l’État islamique »).
Au-delà de ces attaques, qui restent à la marge, ces événements sont surtout la partie visible d’un phénomène plus large : la montée silencieuse d’un islam très conservateur dans un pays pourtant réputé très ouvert. Un déplacement dans le pays doit être préparé, notamment en faisant suivre aux voyageurs une sensibilisation aux risques particuliers que génère cette radicalisation et aux mesures à adopter pour s’en prémunir.