Le Soudan connaît une crise politique, sécuritaire et humanitaire depuis plusieurs décennies, ce qui en fait l’un des pays les plus risqués au monde. Le pays est en proie à une guerre civile larvée depuis plusieurs années, opposant les forces gouvernementales à une coalition de milices, de terroristes et de groupes politiques. Ce risque est accru par le fait que le pays sert de refuge aux groupes armés des États voisins en guerre (notamment la Libye et l’Éthiopie) ainsi qu’aux réfugiés des pays voisins, comme l’Éthiopie.
En raison de cette situation très tendue, tout le tiers occidental et méridional du pays (frontière avec la Libye, le Tchad, la République centrafricaine, le Sud-Soudan et l’Éthiopie) doit être évité à tout prix, car le risque d’attaque, d’embuscade ou d’enlèvement est très élevé. Dans une moindre mesure, les déplacements dans la zone frontalière nord-est avec l’Égypte doivent également faire l’objet de mesures de sécurité appropriées, car cette zone fait l’objet de revendications contradictoires entre les deux pays et constitue également un point de passage pour diverses routes criminelles et terroristes.
Le reste du pays peut être visité librement à condition de suivre une série de recommandations très strictes, qui sont susceptibles de changer très rapidement, en fonction de l’évolution des rapports de force internes, notamment dans la phase actuelle de conflit au Tigré et de tensions politiques majeures au sein de la société soudanaise.
Le Soudan appartient à la catégorie des États défaillants et est soumis à des tensions et des violences constantes depuis plusieurs décennies. La situation sécuritaire, bien que légèrement améliorée, reste extrêmement tendue sur le plan politique, avec des manifestations fréquentes et une répression féroce ; certaines parties du pays sont à éviter complètement, d’autres peuvent être arpentées relativement calmement ; dans tous les cas, des mesures de sécurité renforcées et un audit approfondi sont nécessaires avant tout départ.