SOUDAN

Le Soudan est, en 2025, plongé dans une guerre civile de grande intensité, opposant l’armée nationale dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan aux Forces de soutien rapide (FSR) menées par le général Mohamed Hamdan Dagalo (Hemedti). Ce conflit, parfois appelé "guerre des généraux", a débuté en avril 2023 et s’est progressivement étendu à l’ensemble du pays.

Les combats ont ravagé Khartoum, provoquant l’effondrement des infrastructures essentielles et un exode massif des civils. En parallèle, le Darfour connaît des violences d’ampleur génocidaire, marquées par des massacres interethniques, des viols systématiques, des punitions collectives et des déportations forcées. Plusieurs rapports d’ONG et de l’ONU évoquent des crimes contre l’humanité perpétrés par les FSR et leurs milices alliées. Les ONG sont aussi directement visées au travers d’exactions massives et documentées (viols, massacres), les personnels humanitaires sont ainsi confrontés à des enlèvements, des pillages de convois, des assassinats et une impossibilité de protéger les installations sans forces armées. L’implication de pays de la région dans le conflit participe aussi à faire penser à la population que certaines ONG sont associées à un camp ou un acteur international. Le conflit a gagné l’est et le sud du pays, et de nombreuses localités sont désormais aux mains de groupes paramilitaires. Les lignes de front sont mouvantes, les combats intenses, et les forces armées nationales très affaiblies.

Selon les données les plus récentes des Nations Unies, plus de :
12 millions de personnes ont été déplacées,
25 millions ont besoin d’une assistance humanitaire urgente,
Des centaines de milliers de civils sont réfugiés au Tchad, en Centrafrique, en Égypte et au Sud-Soudan.

Les zones frontalières de l’ouest et du sud (avec la Libye, le Tchad, la RCA, l’Éthiopie, le Sud-Soudan) sont extrêmement dangereuses, en raison de la présence de milices, de trafics d’armes et d’humains et d’une absence totale d’autorité étatique.
Le nord-est du pays (vers la mer Rouge et la frontière égyptienne) reste plus calme mais connaît une montée des tensions autour des ressources et des routes migratoires.

Les enlèvements, assassinats ciblés, pillages et exactions contre les étrangers (personnels humanitaires, journalistes, diplomates, travailleurs) sont fréquents.
L’accès humanitaire est extrêmement restreint.
Les ambassades occidentales ont pour la plupart évacué leur personnel.
Les ONG opèrent uniquement avec escortes armées, sécurisation logistique aérienne et dispositifs d’urgence permanents.
Tout le territoire soudanais est formellement déconseillé.

Aucun déplacement ne doit être envisagé sans coordination sécuritaire spécialisée.
Les zones de conflit (Khartoum, Darfour, Nil Bleu, Kordofan, frontières sud et ouest) sont inhospitalières et hors de contrôle.
Les aéroports sont régulièrement fermés, ciblés ou utilisés par les factions armées.