Depuis mai 2021, le Tadjikistan est en conflit semi-ouvert avec son grand frère le Kirghizistan. Les affrontements de 2022 ont fait au moins 300 morts, plusieurs milliers de blessés et plus de 200 000 déplacés. Le conflit trouve son origine dans le problème de l’accès à l’eau. Il s’agit d’une ressource stratégique pour les deux pays, qui se disputent le contrôle de la rivière Isfara et du site de distribution d’eau de Golovnaïa.
La prise de Kaboul par les Talibans change également la donne pour le Tadjikistan et place le pays dans une situation complexe avec la nécessité de contenir l’influence du mouvement afghan sur le territoire et la population tadjike. Le gouvernement, qui craint l’émergence d’un islam politique au sein de son pays, est en effet très hostile aux Talibans et voit leur récente victoire d’un très mauvais œil. Ceci explique probablement le récent rapprochement économique et militaire entre le Tadjikistan et la Chine, perçue comme un allié plus fiable contre les Talibans que la Russie, qui cultive une certaine ambiguïté à leur égard.
Le pays reste relativement stable et sûr, mais les voyages dans la partie nord du pays ou dans la partie sud sont fortement déconseillés en raison du risque sécuritaire et nécessitent des dispositions de sécurité appropriées.