La guerre civile qui fait rage au Yémen entre loyalistes et Houthis n’a pas cessé. La coalition dirigée par l’Arabie saoudite pour combattre les rebelles Houthis est au point mort et son meilleur allié, les Émirats arabes unis, s’est retiré.
Les rebelles yéménites Houthis cherchent fréquemment à atteindre des sites stratégiques saoudiens tels que des plateformes pétrolières dans le sud de l’Arabie saoudite en utilisant des drones et des missiles. Les rebelles font également preuve d’une attitude belliqueuse dans le détroit de Bab Al Mandeb, qui concentre un flux important de navires et qui est proche du théâtre des opérations : les Houthis y tirent souvent des missiles ou des roquettes, mettant en danger les navires de passage.
La situation des civils est également critique : en 2022, un Yéménite sur trois se trouve dans une situation alimentaire critique. Au total, 400 000 enfants yéménites de tous bords souffrent de la famine. Ce phénomène contribue à la détérioration de la situation générale et éloigne le pays d’une sortie de crise.
La situation sécuritaire du pays est donc extrêmement dégradée, avec un territoire en proie à une guerre très meurtrière. Les déplacements dans le pays doivent être reportés ou car ils se dérouleraient dans une situation sécuritaire très tendue. Les déplacements vers l’extrême sud du pays (zone la plus touchée par le terrorisme) et vers l’extrême nord (zone frontalière exposée au conflit avec l’Arabie saoudite) sont à éviter à tout prix. Surtout, la situation locale est en phase de dégradation permanente, sur fond d’implantation croissante de l’Arabie Saoudite, militairement bien sûr, mais aussi et surtout politico-économiquement : cette politique saoudienne aggrave la polarisation et les divisions accrues qui secouent déjà la société yéménite.